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Un syndicat qui s’adresse aux petits producteurs ?

Dernière mise à jour : 3 oct.



Depuis nos débuts avec MKS, si nos projets se déroulent très bien et nos clients nous partagent leur satisfaction, nous avons souvent le sentiment d’être un peu seuls et d’évoluer dans un monde dicté par plus gros que nous. Nous sommes fiers de revendiquer une approche artisanale du métier, mais ce positionnement implique une décorrélation totale des grandes sociétés de production traditionnelles. Nous ne nous retrouvons pas dans les compétitions à plusieurs millions d’euros, les controverses en lien avec les agences intégrées, l’ultra-internationalisation des tournages, ou les problématiques des égéries qui se déplacent en jet privé. Nos stars sont des tomates, des burgers ou des feuilles de salade, et nos tournages ressemblent plus à une scène de Mac Gyver qu’à un plateau Hollywoodien. Face aux grands du secteur, il est difficile de faire entendre notre voix et de défendre nos enjeux.


Alors, quand l’UPC, l’Union des Producteur de Cinéma et de Contenus publicitaires, dont les grosses entreprises du secteur constituent les adhérents historiques, a pris le parti, sous la présidence de Julien Pasquier (en 2015 et 2016), de s’ouvrir à de nouveaux adhérents qui nous ressemblent, forcément, ça nous a intéressé. Indépendants, plus petits ou intervenants sur des budgets plus réduits, ces « nouveaux producteurs » ont des problématiques radicalement différentes des adhérents historiques. La commission « Produire différemment », dont Jan Belletti vient de prendre la présidence, se structure afin de porter la voix de ces producteurs au sein de l’UPC.


 

Un objectif : porter la voix des producteurs alternatifs 

Historiquement, l’UPC PUB (anciennement APFP) était constituée majoritairement de quelques gros acteurs sur le marché de la production de films publicitaires. Des productions historiques comme Iconoclast, Caviar, Quad ou Division, qui produisent des gros spots TV. Avec le temps, un certain nombre de petites et moyennes entreprises ont rejoint le syndicat, avec des manières de travailler et des problématiques diamétralement opposées. Des entreprises qui depuis quelques années prennent beaucoup d'ampleur, se multiplient et commencent à former une part non négligeable de la profession.


Pour mieux comprendre les besoins juridiques, politiques et opérationnels de ces nouveaux adhérents, Xavier Prieur, Délégué du collège des producteurs de films publicitaires au sein de l’UPC, a eu l’idée de créer une commission dédiée. Une commission qui rassemble des entreprises qui « produisent différemment » : production indépendante, en direct client, hors compétition, petits budgets, brand content, … Une typologie variée mais qui se définit par contraste face aux grands du secteur qui accaparent la majorité du marché.


À l’occasion du renouvellement de mandat de l’actuelle présidente de l’UPC PUB, Florence Jacob, Jan Belletti, membre du conseil de direction du syndicat, s’est proposé pour présider la commission et porter la voix de ses membres auprès du conseil de direction. « Cette commission doit servir de contre pouvoir face aux barons de la publicité. »


 


Une réponse face à un marché en pleine mutation


« Dans un contexte de marché compliqué, qui doit faire face à des changements structurels et conjoncturels très rapides, c’est le moment idéal pour porter une voix différente et faire bouger les lignes du syndicat » soutient Jan.


Nous le voyons tous les jours, les budgets de la publicité classique, des films héros ou autres gros spots TV qui représentaient la majorité du marché, laissent de plus en plus de place aux budgets pour des films modestes de type brand content. Les cartes sont rebattues : les gros producteurs, insuffisamment agiles, cherchent à travailler différemment mais manquent d’expertise. Les plus petits, capables de produire avec plus de légèreté, ont du mal à se faire comprendre des agences. 

« Il est essentiel que tous les acteurs de la production communiquent pour parler d’une seule voix malgré les enjeux différents, les problématiques opposées et des intérêts qui se télescopent de plus en plus. Les petits producteurs prennent de plus en plus de place, il faut qu’ils soient entendus pour que le changement du marché leur soit profitable, sans pour autant léser les leaders du marché. » – Brice Vassault

Nous en sommes convaincus, les bénéfices de cette nouvelle voix devraient profiter aussi aux techniciens et aux artistes du secteur qui ont encore du mal à comprendre cette nouvelle économie. Même si elle semble moins lucrative, c’est elle qui, sur le long terme, assurera la pérennité de tous (et notamment des intermittents) par sa masse de travail.


Enfin, cette nouvelle voix sera également bénéfique pour les agences, en leur donnant un cadre pour dialoguer avec ces nouveaux producteurs, parfois difficilement lisibles ou compréhensibles : Qui sait faire quoi ? Pourquoi autant de disparités budgétaires ?


Grâce à cette commission, cette jungle des petites productions pourrait devenir moins anarchique et la concurrence entre chacun plus lisible, avec des tarifs plus encadrés par exemple – ou tout du moins plus transparents. 


 

Un fonctionnement participatif et collectif


Pour lancer cette nouvelle dynamique, Jan souhaite repartir de zéro avec une équipe élargie, un collectif de producteurs intéressés pour participer, et des propositions qui viennent du terrain. Car il en est persuadé : la commission ne marchera que de manière collégiale, elle doit porter les sujets de ses membres. « Nous allons organiser une première réunion ouverte en septembre pour récolter les envies et besoins des participants, et structurer ensemble un discours à porter au sein du syndicat ».


Pour Jan, cette commission doit également servir de porte d’entrée pour permettre aux jeunes producteurs indépendants d’échanger, poser leurs questions, et les aider à mettre le pied à l’étrier, mais aussi questionner la notion de responsabilité au sein des producteurs indépendants. 

« Cette commission n’a d’intérêt que si elle est connue et qu’elle prend de l’ampleur dans le syndicat. » – Jan Belletti 

Chez MKS, nous pensons que c'est l'occasion de porter notre voix sur des sujets qui représentent nos problématiques du quotidien, comme la dégradation récente des briefs d'agences, ou encore des problématiques d'éco-production (production responsable selon la sémantique de MKS).


Si vous vous reconnaissez dans ce concept de « produire différemment », on se retrouve en septembre pour définir ensemble le programme de la commission ? Plus nous serons nombreux, plus nos voix seront audibles 📣!


Pour être tenu au courant de la première réunion, vous pouvez contacter Jan Belletti ou Xavier Prieur.



 

À propos de Xavier Prieur et de l’UPC


Xavier Prieur est Délégué du collège des producteurs de films publicitaires au sein de l’UPC, l’Union des Producteurs de Cinéma et de contenu publicitaire. Le syndicat rassemble plus de 260 producteurs de films de long métrage et de films publicitaires. Au sein du collège des producteurs de films publicitaires, l’UPC a une mission collective, qui consiste à représenter les intérêts des producteurs de films publicitaires, qu’ils soient adhérents ou pas, à travers la négociation des conventions collectives, les lois et les décrets qui s’appliquent à la profession. L’UPC a également une mission individuelle auprès de chaque adhérent, à travers la fourniture d’une aide juridique sur des questions de production, de concurrence, ou encore de droits d’auteur.


 

À propos de Jan Belletti

Jan Belletti est co-fondateur de Sixtine Groupe, acteur majeur de la production de contenu et studio intégré, allant du plateau de tournage à la post-production, en passant par le studio d’enregistrement et le montage. Family business depuis ses débuts, Sixtine Groupe est porté par des passionnés de contenu, aussi à l’aise avec la technique que l’image. Aujourd’hui, Sixtine Groupe emploie 140 personnes réunies en une myriade de petites équipes autonomes, à travers les différents labels de l’entreprise : Sixtine, Coyote, PWP, Kaneda, … « Sixtine Groupe a désormais la taille suffisante pour me permettre de dégager du temps pour la commission « Produire différemment » tout en conservant une approche d’artisans. »

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