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JO 2024: décentralisation et nouvelles opportunités pour la pub



Le sujet est sur toutes les lèvres. Depuis des mois voire des années, tout Paris et une bonne partie de la France se préparent pour cet événement planétaire, qui devrait attirer quelque 15 millions de touristes entre le 26 juillet et le 8 septembre. Comme on pouvait s'y attendre, la profession, principalement concentrée à Paris, sera fortement impactée.

 

Pour répondre aux inquiétudes croissantes des producteurs de films et de publicité, l’UPC, l’Union des producteurs de cinéma et de contenus publicitaires, s’est mobilisée pour protéger la filière et limiter au maximum les répercussions. Nous avons rencontré Xavier Prieur, Délégué du collège des producteurs de films publicitaires au sein de l’UPC, pour mieux comprendre les enjeux pour la profession.



 


Paris, interdite de tournage ?


Pourra-t-on tourner dans les rues de Paris ? Accéder aux studios à Saint-Denis ? Transporter du matériel, ou même réunir les équipes dans un point précis de la capitale ?

« Le premier sujet d’inquiétude en lien avec les JO concerne la capacité de tourner à Paris et en petite couronne. En réalité, tout est question d’anticipation. Cette peur concerne une période limitée, qui a été fixée avec le CNC » explique Xavier Prieur.

Depuis 2022, l’UPC négocie avec les pouvoirs publics, notamment la Mission Paris Cinéma et le CNC, pour définir des règles, un calendrier et des zones, afin de limiter l’impact des Jeux Olympiques et Paralympiques sur la profession. 

 

Depuis le 16 mars et jusqu’au 1er novembre, le nombre de tournage sur les zones JO – où se déroulent des épreuves – est limité. Depuis le 16 juin et jusqu’au 15 septembre, l’ensemble des tournages sont interdits en zone JO, et seuls un nombre limité de tournages standards (hors film d’époque ou un film d’action) restent possibles en zone hors JO. Les règles complètes sont publiées sur le site du CNC.


 

« Nous déconseillons à tous nos adhérents de prévoir des tournages pendant toute la période des Jeux Olympiques et Paralympiques élargie – du 16 juin au 15 septembre » — Xavier Prieur

 

 


Mobilité et logistique: un défi supplémentaire pour les tournages


En dehors de la cérémonie d’ouverture le 26 juillet, journée pendant laquelle les déplacements dans toute la France vont être fortement perturbés, les entrées et sorties de la capitale devraient être « aussi faciles que d’habitude » grâce à une augmentation du nombre de trains et d’avions.


« Malgré tout, si un adhérent me demande mon avis, je lui déconseille de prévoir un tournage en studio pendant les 2 semaines des Jeux Olympiques fin juillet et début août, et les deux semaines des Jeux Paralympiques fin août et début septembre » déclare Xavier Prieur. « Avec l’arrivée des touristes en lien avec les JOP, les déplacements en transports en commun comme en voiture vont être particulièrement impactés, avec un risque de retards importants et donc un impact financier pour les tournages. »

 


Des vacances forcées pour les professionnels ?


Pour Xavier Prieur, les JOP ne signent pas forcément l’arrêt des tournages. Dans une communication envoyée à ses adhérents, l’UPC liste plusieurs solutions pour remédier aux difficultés. Les tournages qui n’ont pas été anticipés pourront être différés ou filmés dans des studios régionaux, à Lyon, Marseille ou Nice par exemple. 

 

L’agence de production audiovisuelle Spline, avec qui nous entretenons des liens étroits et amicaux, a ouvert son studio d’ingénierie visuelle à Lyon en 2017. Spline développe des outils technologiques pour l’audiovisuel, notamment des bras robotiques de motion control. Ses 6 bras robotiques sont répartis sur le territoire, à Lyon, mais aussi à Paris et depuis peu à Marseille. Cette présence régionale apporte plus de flexibilité pour la production de pub food, notamment face aux restrictions liées aux JO.


« Cela nous permet d’être mobile pour faire face aux difficultés en lien avec les JO. » — Lucas Limonne, directeur de production et associé fondateur chez Spline

Pour les tournages en extérieur, de nombreuses rues en Île-de-France (Vincennes, Saint-Mandé, Courbevoie, Marly-le-Roi, Saint-Germain-en-Laye…) et en France (Rennes, Lyon, Reims, Marseille, Bordeaux, Montpellier, Strasbourg…) peuvent offrir un air de Paris, qu’il s’agisse du Paris Haussmannien, du Paris Historique, du Paris « carte postale » ou encore de quartiers d’affaires.

 

La base de données Film France locations, régulièrement mise à jour, recense ces décors sous #ParisLookaLike pour inspirer les équipes de production.

 

Enfin, pour les tournages maintenus à Paris dans les zones autorisées, les sociétés de production sont fortement encouragées à anticiper l’augmentation des temps de transport de leurs techniciens et prévoir des back-ups pour le matériel de tournage qui sera plus difficile à acheminer en cas de problème. « Cela va entraîner une augmentation de 5 à 10% des frais de tournage, surcoût qui devrait être accepté par l’annonceur sans trop de difficulté s’il impose une date de tournage pendant les JO. »


« Avec les JO, le mot d'ordre c'est anticipation » — Xavier Prieur

 


Des budgets en berne pour la pub food ?


Pourra-t-on tourner ? Peut-être, en anticipant ou en modifiant le lieu des tournages. Mais surtout, les clients finaux auront-ils les budgets ? 

 

« Le deuxième sujet d’inquiétude en lien avec les JO concerne les budgets des annonceurs, en lien ou non avec les JO. Nos adhérents nous ont fait remonter un creux au début de l’année » reconnaît Xavier Prieur.

 

Comment expliquer ce phénomène ? Les annonceurs ont-ils déjà dépensé l’ensemble de leur budget en lien avec les JO ? Ou s’agit-il juste d’un décalage de calendrier, avec certains tournages anticipés et d’autres ? Décalage qui risquerait de générer une recrudescence des tournages au lendemain des Jeux Paralympiques, avec les risques que cela implique pour la profession. 

 

Une chose est sûre, les Jeux Olympiques et Paralympiques ont bouleversé l’organisation et le calendrier classique pour toute la profession. 


Chez MKS, malgré nos inquiétudes sur les chamboulements du marché, nous sommes convaincus qu’il s’agit d’une formidable opportunité pour inciter à la décentralisation la profession et participer à la construction d’un marché plus dynamique en région. Ce sujet est de plus en plus abordé par les agences régionales, qui aujourd'hui encore, malgré leur volonté de faire vivre leur territoire, sont souvent obligées de réaliser leurs tournages les plus conséquents à Paris afin d’accéder à des infrastructures techniques ou des talents qu’elles ne trouvent qu’à Paris. Un constat que MKS partage, dans sa démarche de maillage territorial entamée cette année.



 


À propos de Xavier Prieur et de l'UPC


Xavier Prieur est Délégué du collège des producteurs de films publicitaires au sein de l’UPC, l’Union des Producteurs de Cinéma et de contenu publicitaire. Le syndicat rassemble plus de 260 producteurs de films de long métrage et de films publicitaires. Au sein du collège des producteurs de films publicitaires, l’UPC a une mission collective, qui consiste à représenter les intérêts des producteurs de films publicitaires, qu’ils soient adhérents ou pas, à travers la négociation des conventions collectives, les lois et les décrets qui s’appliquent à la profession. L’UPC a également une mission individuelle auprès de chaque adhérent, à travers la fourniture d’une aide juridique sur des questions de production, de concurrence, ou encore de droits d’auteur.


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